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Découverte d’un insecte aux antennes hors du commun, piégé dans de l’ambre du Crétacé
« Il s’agit peut-être d’un nouveau type d’antennes d’insectes », explique Bao-Jie Du, de l’Université de Nankai en Chine. Elle explique qu’elle a eu un choc lorsqu’elle a examiné le spécimen vieux de 99 millions d’années en 2018. L’ambre recueilli dans le nord du Myanmar contient un Magnusantenna wuae juvénile magnifiquement préservé, un insecte de la famille des Coreidae, également connu sous le nom de punaise à pieds foliaires.
Des antennes inhabituelles servant à la parade nuptiale ou au camouflage
Les antennes de cette nymphe sont plus exagérées que celles de toutes les autres espèces de la famille des Coreidae. Du n’avait jamais rien vu de tel. Les palpeurs éloignés sont à peu près aussi longs que le corps de l’insecte et ornés de structures en forme de volets qui se déploient et qui sont plus de quatre fois plus larges que la tête de l’insecte. Les volets antennaires ressemblent un peu à de grandes écailles de poisson ou à de jeunes feuilles.
La grande question est de savoir pourquoi elles ont évolué de cette manière. Du et ses collègues suggèrent qu’elles pourraient avoir été utilisées pour des parades d’accouplement ou peut-être comme de fausses cibles afin qu’un prédateur rate le vrai corps de l’insecte lors d’une attaque. Ils soutiennent également que les antennes auraient été très sensibles, compte tenu de leur grande surface.
Or selon les scientifiques de l’université de Yale, si les éruptions volcaniques ont effectivement entraîné un réchauffement d’environ 2 degrés Celsius environ 400.000 ans avant l’impact de l’astéroïde, la température sur Terre avait par la suite chuté, en revenant à la normale peu avant l’extinction des dinosaures.
le 10/03/2020 à 17:34
Une caractéristique évolutive encore débattue
Du suggère que de telles antennes spectaculaires auraient pu engendrer un coût évolutif certain, ralentir le mouvement de l’insecte ou même le rendre plus visible pour les prédateurs. Elle déclare que cela aurait pu condamner la survie de la punaise, et c’est peut-être pourquoi nous ne voyons pas de tels appendices extrêmes sur les descendants modernes de cet animal.
Mais Barclay n’est pas d’accord. Les grandes caractéristiques d’un animal peuvent parfois s’avérer problématiques lorsque leur environnement change — par exemple, les gigantesques bois de l’élan irlandais sont devenus un obstacle lorsque le climat s’est réchauffé il y a environ 8000 ans, provoquant la croissance de forêts denses. Dans le cas de cet insecte du Crétacé, cependant, aucun indice ne pointe dans cette direction. « Je ne crois pas que l’évolution produise, sur des milliers de générations, des structures nuisibles », conclut Barclay.
« Je pense que c’est une imitation de feuilles », explique Max Barclay, du Natural History Museum de Londres. Sans aucun signe de pigment brillant sur les antennes, Barclay suggère qu’elles ont peut-être permis à l’insecte de se déguiser en rameau avec de minuscules feuilles pendant qu’il aspirait la sève d’une branche. Les prédateurs le manqueraient probablement et continueraient leur chemin.
Dinosaures : astéroïde ou volcans, l’étude qui relance le débat sur leur extinction
Une nouvelle étude parue ce jeudi 16 janvier affirme que c’est bien un astéroïde qui a causé leur extinction. Une thèse qui ne convainc toujours pas certains scientifiques.
En effet, selon la revue Science, relayée par CNN et Le Huffington Post, un groupe de scientifiques de l’université de Yale impute la disparition de masse à l’astéroïde, et uniquement à l’astéroïde. Déjà depuis le début des années 1990, la plupart des chercheurs pensent qu’il s’agit d’un astéroïde qui s’est écrasé sur la Terre dans la péninsule du Yucatan. Une thèse appuyée par la présence du cratère de Chicxulub d’un diamètre de près de 180 kilomètres, découvert dans les années 80.
Selon la trentaine de scientifiques de Yale, ce serait bien un astéroïde qui serait à l’origine de l’extinction de tous les dinosaures, à l’exception d’une faible partie, parmi les plus petits, qui a évolué en oiseaux. Ils estiment que les éruptions, les coulées de lave et les émissions de gaz, qui ont entraîné la formation des trapps du Deccan en Inde, n’auraient pas eu de rôle dans l’extinction des dinosaures, que ces éruptions volcaniques aient eu lieu avant ou après l’impact de l’astéroïde sur Terre.
le 06/03/2020 à 13:34
La hausse de température générée par les volcans avait chuté peu avant leur extinction
Dans l’article publié ce jeudi 16 janvier dans la revue Science, ils jugent que la température générée par ces éruptions n’aurait pas duré assez longtemps pour avoir un impact sur l’extinction des dinosaures. En effet, pour qu’une éruption volcanique soit à l’origine d’une extinction massive, il aurait surtout fallu que le volcan ait envoyé dans l’atmosphère des gaz qui auraient radicalement changé la température mondiale.
Or selon les scientifiques de l’université de Yale, si les éruptions volcaniques ont effectivement entraîné un réchauffement d’environ 2 degrés Celsius environ 400.000 ans avant l’impact de l’astéroïde, la température sur Terre avait par la suite chuté, en revenant à la normale peu avant l’extinction des dinosaures.
Les dinosaures à plumes aussi avaient des poux
Des scientifiques ont retrouvé des poux vieux de 100 millions d’années sur des plumes de dinosaures. L’ensemble était fossilisé, conservé dans de l’ambre.
“Ce nouvel insecte, appelé Mesophthirus engeli, présente une série de caractères morphologiques des parasites externes : un minuscule corps sans aile, une tête avec de grosses pièces buccales faites pour mâcher, des antennes courtes et robustes…”, a expliqué Chungkun Shih, du National Museum of Natural History de Washington.
Les poux en question, et les plumes de dinosaures, étaient conservés dans de l’ambre résultant de sécrétions de végétaux fossilisés vieilles d’environ 100 millions d’années. Selon l’étude, l’une des plumes était endommagée, apparemment par mastication, comme le sont maintenant les plumes des oiseaux infestées par les poux.
le 04/03/2020 à 04:19
Des traces d’ADN vieilles de 75 millions d’années découvertes dans du cartilage de dinosaure
Une nouvelle étude publiée dans le National Science Review suggère que l’ADN peut persister pendant des dizaines de millions d’années. La découverte, issue de l’analyse d’une coupe histologique d’un dinosaure à bec de canard (Hypacrosaurus stebingeri), suscitera certainement un débat au sein de la communauté scientifique, car elle contredit toutes les preuves antérieures concernant la longévité du matériel génétique. Si les résultats sont vérifiés par d’autres recherches, cela pourrait aboutir à de nouvelles possibilités pour étudier la biologie des organismes préhistoriques.
Le tissu étudié était entreposé au Museum of the Rockies, dans le Montana (États-Unis). Il a attiré l’attention des chercheurs après qu’un examen a révélé la présence de certaines cellules remarquablement bien préservées dans une section de tissu cartilagineux fossilisé.
le 10/03/2020 à 16:25
L’ADN pourrait persister naturellement pendant des dizaines de millions d’années
Après avoir isolé les cellules, les auteurs de l’étude ont appliqué deux agents d’intercalation, qui se lient à des fragments d’ADN afin de révéler toutes les zones où du matériel génétique est présent. Les deux agents ont interagi avec le tissu de l’Hypacrosaurus dans un schéma qui est cohérent avec les cellules modernes, indiquant qu’une partie de l’ADN du dinosaure a bien été préservée dans l’échantillon.
Bien que cette découverte indique la possibilité que l’ADN puisse survivre pendant des périodes extrêmement longues, les auteurs de l’étude expliquent également que, probablement, cela ne peut se produire que dans certaines conditions. Par exemple, le fait que les os de cet échantillon particulier se soient tous déconnectés les uns des autres, suggère que cet organisme était exposé à l’air libre pendant un certain temps après la mort de l’animal, ce qui selon les chercheurs, a probablement aidé à la préservation de son ADN.
Un lointain cousin du T-Rex découvert
Ce serait le plus ancien membre de la terrifiante famille : une nouvelle espèce de tyrannosaure, proche des T-Rex, qui peuplait les plaines d’Amérique du Nord il y a 80 millions d’années, a été découverte au Canada, selon une étude parue lundi 10 février.
Surnommé “le faucheur de la mort”, “Thanatotheristes degrootorum”, se trouvait au sommet de la chaîne alimentaire et pouvait mesurer jusqu’à 8 mètres de long, précise l’étude parue dans la revue Cretaceous Research.
Le carnivore géant, dont seules quelques parties du crâne d’environ 80 cm ont été retrouvées, serait le plus ancien membre de la famille des T-Rex connu dans le Nord de l’Amérique, suggère l’étude. Le spécimen remonte à il y a au moins 79 millions d’années, quand le T-Rex, le plus célèbre des dinosaures immortalisé par Steven Spielberg dans “Jurassic Park”, vivait il y a environ 66 millions d’années.
Le “faucheur de la mort” se distingue des autres groupes par un museau long et profond, similaire à d’autres groupes de tyrannosaures plus primitifs vivant dans le sud des Etats-Unis. Un ensemble de crêtes verticales courait le long de la mâchoire supérieure.
Les différentes formes de crânes relevées sur les différents groupes selon les régions pourraient être dues à des régimes alimentaires différents (type de proie disponible, stratégie de chasse), selon les chercheurs.
le 19/02/2020 à 10:24
Sidonie Bonnec, Thomas Hugues et leur invité nous racontent le dernier jour des dinosaures.
Est-ce une météorite qui a entraîné la disparition des dinosaures ? Quelles espèces ont survécu ? La vie a-t-elle rapidement trouvé un autre chemin après l’extinction des dinosaures ? Grâce à quelles techniques les scientifiques peuvent-ils être précis sur cet événement qui s’est produit il y a 66 millions d’années ?
Notre invité nous racontera à quoi ressemblait la Terre avant la disparition des dinosaures et le déroulé des événements qui ont conduit à leur extinction.
Trois nouvelles espèces de dinosaures découvertes
Cela fait quelques années que des traces de pas d’un petit animal énigmatique suscitaient l’interrogation des paléontologues, sans que ces derniers réussissent à obtenir plus d’informations. Les paléontologues ont réussi à analyser les 500 empreintes de pattes avant et arrière et ont révélé qu’il s’agissait de ptérosaures anciens de la lignée des rhamphoryhinchoïdes, soit des petits reptiles-volants aux grandes ailes, à peine plus grand qu’un rat.
Les noms des trois espèces découvertes sont : rhamphichnus crayssacensi, rhamphichnus pereiraensis et rhamphichnus lafaurii. Elles ont toutes été découvertes dans les carrières de Crayssac, sur la plage aux ptérosaures, étudiée depuis plus de 25 ans par les paléontologues.
le 25/02/2020 à 06:24